Le Tai ji quan, traduit littéralement par « poing du grand ultime» ou « boxe du faîtes suprême», est un des arts martiaux qui accumule les richesses de la culture traditionnelle chinoise.


Il se trouve en osmose avec la théorie du Livre des mutations ( le Yi Jing), le Canon de la Médecine Traditionnelle Chinois (MTC), du Jing Luo (les méridiens principaux et collatéraux qui véhiculent l'énergie à travers le corps), le Dao Yin (diriger et faire circuler l'énergie), les Tu Na (les exercices de respiration) ainsi que les principes de la dynamique corporelle.


Les créateurs du Tai ji quan ont résumé de manière exhaustive ces principes par des enchaînements dont les mouvements possèdent la caractéristique d'alterner le Yin et le Yang, la force dur et la force souple, la rapidité et la lenteur, incorporant des sauts et des explosions de force, le tout à travers des postures qui font la part belle à la relaxation et à un type d'énergie vibratoire semblable à la dynamique ondulatoire des vagues. Ceci est en accord avec la physiologie et les principes naturels, conférant ainsi son nom au " Tai Ji Quan" -- art de la boxe reposant sur le principe cosmique d'un état primordial de la matière qui renferme en son sein les deux énergies Yin et Yang.


Cette discipline consiste à effectuer des enchaînements de mouvements circulaires et continus dans un ordre préétabli reprenant des mouvements de combat. D'ailleurs, il permet non seulement de se défendre face à une agression, mais aussi de maintenir l'organisme en parfaite santé et de parvenir à l'unité du corps et de l'esprit.

Depuis son apparition, le Tai Chi Chuan a évolué en différents styles parmi lesquels le style Chen est le plus ancien, le style Yang est le plus populaire, à côté d'autres styles dérivés tels que le Wu, le Sun. Le style Chen est plus dynamique, il alterne des rythmes lents et actifs, des techniques « dures » et « douces », des mouvements spiralés, des sorties de force. Le style Yang est généralement composé de pratiques plus lentes, de cercles gracieux.